Presse

Le Point – Publié le 08/07/2010 

 « Morts sûres », entre polar et fantastique

« Morts sûres » de Benoit Chavaneau et Hana Myo Shin (Juste pour lire)

À ne pas manquer

Par Clément Pétreault

Trépasser dans un cimetière, voilà qui est vexant. Rien ne va plus au Père-Lachaise, les vivants disparaissent et les morts s’agitent. Le commissaire Licci se retrouve à la tête d’une enquête qui l’entraînera dans les profondeurs de l’âme humaine et de l’immense nécropole parisienne, pleines de surprises. Il y croisera un chat noir qui joue au guide providentiel, une vieille marginale aux airs de pythie et une collègue au coeur aussi solide que sensible.

Virevoltant entre le polar bien noir, le thriller cadencé et le roman fantastique, ce feuilleton policier mélange allègrement les genres. Pour mieux brouiller les pistes, les auteurs égarent le lecteur dans un dédale de tombes qui n’abritent pas que des macchabées. Une bande originale audio permet d’accompagner les morceaux de bravoure de l’homme de police par des morceaux de musique. Ambiance sombre et frissons garantis.

Morts sûres, de Benoit Chavaneau et Hana Myo Shin, avec un CD composé par Richard Turek (Juste pour lire, 398 p., 20 euros)

 

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« Rana Toad », ça se mange?

Nous sommes libraires de divers horizons, bibliovoraces friands de découvertes, ici pour partager!

dimanche 27 juin 2010

Morts sûres

Étranges meurtres au cimetière du Père-Lachaise. Une gardienne disparaît, une femme, dans un fauteuil, meurt, deux gitans chapardeurs se font violemment massacrer, deux jeunes gothiques, forts caricaturales, sont interrogées. Elles pourraient avoir aperçu une femme en noir poussant un fauteuil roulant, seul indice de la police.

Le commissaire Licci, géant pas très sociable, mais extrêmement intègre, et Marie Loutre, jeune recrue désarçonnée par la méthode de communication de son chef, partent sur une piste qui semble de toute évidence partir du dit cimetière. Car il parait évident que les gothiques qui y « logent » de jour comme de nuit ont un rapport avec tout ce massacre qui semble complètement illogique sinon.
Au programme clichés sur les gothiques et autres visiteurs réguliers du lieu, chat noir , dame en noir à l’air vindicatif, catacombes, symboles mystiques que même ma mère connaît tellement elle en a entendu parler à la télévision et scènes de massacre fort appétissantes. Mais on apprend à la moitié de l’enquête qu’il ne s’agissait que de fausses pistes pour occuper nos héros!

Benoit Chavaneau et Hana Myo Shin détournent avec brio les clichés pour perdre le lecteur trop occuper à s’en offusquer pour se poser une minute la question d’une autre hypothèse plus terre à terre mais tout aussi complexe que celle de la dame en noir vampire.
Les chapitres très courts apportent rapidité et multiplicité des points de vues, procédé qui rappelle le style feuilletonesque (il est d’ailleurs expliqué dans les notes que le roman a été initialement publié sous cette forme dans le magazine éphémère pour de bonnes raisons Crypt’o Goths).

Un point notable est à mettre en avant: la bande sonore du livre composée par Heavenly Creatures, groupe gothique atmosphérique qui apporte tout son côté flânant et ambigu au roman.

Des extraits de la bande sonore sur le myspace d’Heavenly Creatures
Premier chapitre sur le site de l’éditeur
Bande annonce du livre

Pour commander le livre + le cd
Juste le cd,
site officiel du groupe, envoyer un mail, ça sera 10.90 euros le cd seul au lieu de 19.90euros le livre + le cd (sachant que le livre seul coûte 12 euros…).

Benoit Chavaneau et Hana Myo Shin, Éditions Juste pour lire, avril 2010.

Publié par Taly

 

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Site : « Polarophile Tranquille »

« Au cœur de Paris, des hectares de tombes, le plus grand cimetière de

la capitale, Le père Lachaise. C’est fou le nombre de gens que l’on

peut croiser dans un endroit pareil: des gothiques bien sûr, charmantes

comme toujours, des types bizarres habillés en costume de Dark Vader,

une vieille femme étrange qui semble vivre ici, des flics, entre autres

le commissaire Licci et surtout des trippes. Oui, quelqu’un a décidé de

faire du Père Lachaise son terrain de chasse et les meurtres sont

sanglants, façon Jack l’éventreur à Paris!

Vous l’aurez compris, Morts Sûres c’est du polar, violent, sombre et

surtout fabuleusement passionnant malgré une construction un peu

particulière. Dans le roman, on suit les aventures et mésaventures du

commissaire Licci qui est donc sur la piste d’un tueur en série qui

étripe ses victimes la nuit mais qui apparemment enlève aussi les gens

de la police et qui pourrait même avoir des rapports avec un étrange

médecin dans une clinique parisienne.

J’ai adoré ce roman, même si au début il n’est pas facile de rentrer

dedans, du  fait notamment comme je le disais précédemment de son

découpage. En effet Morts Sûres est à la base un roman feuilleton, et

ça se sent dans le chapitrage du livre. Passé ce léger écueil,

l’histoire devient vite passionnante, voir macabre à certains moments,

nous plongeant parfois même dans le gore le plus jouissif. Mais le

propos du livre bien évidement n’est pas là, et il s’agit bien plus

d’une enquête policière introduisant parfois des éléments sanglants et,

là c’est ce qui m’a le plus plu, se passant entièrement dans le Paris

dit mystérieux.

Père Lachaise donc, mais on a  le droit aussi à une

visite dans les catacombes, pas celles de la place Denfert Rochereau,

non, celles peu connues, celles qui recèlent des choses plus sombres,

plus étranges! Quand le roman de Benoit Chavaneau et Hana Myo Shin

aborde ce terrain du Paris inconnu, quand ils le mettent en scène,

quand tour à tour ils subliment la ville, la fantasment, ou bien

l’assombrissent, ça devient magnifique, prenant et surtout absolument

bien écrit. Avec Morts Sûres on est dans un vrai roman populaire, on

sent très nettement les auteurs nous murmurer à l’oreille : venez avec

nous on va vous faire voir des choses étranges, des choses qui sont là,

peut-être sous vos pieds, on va vous faire peur et vous faire

rencontrer des personnages en tout genre, vous les aimerez ou pas.

C’est tout ce qui fait que j’aime la littérature et c’est ici rudement

réussi comme dans un roman de Léo Malet (une aventure, un

arrondissement), comme dans les roman feuilletons de Conan Doyle.

Et puis en toute franchise, le commissaire Licci, quel homme! Ah non, pas

le genre beau gosse, pas le genre super flic, pas le genre Maigret non

plus. Un homme tout simplement, sans super pouvoir, avec ses failles,

ses erreurs, son physique. Ca fait du bien un perso qui est là, tout

prêt de vous, un perso qui pourrait être votre voisin, le type que vous

croisez dans le métro, bref un humain un vrai! Alors bien sûr ce n’est

pas Simenon et ses polars hautement sociologiques, mais parfois on en

n’est pas loin avec ce Commissaire Licci, intelligent, mais maladroit

avec les femmes, pas forcement « beau gosse » mais qui a son charme quand

même. Ca c’est ce que j’appelle un personnage!

Alors qu’est ce que Morts Sûres au final?

Et bien c’est avant tout un excellent roman d’ambiance. On vit au Père Lachaise, on plonge dans le Paris inconnu mais c’est aussi un énorme polar, qui peut-être ne se hissera pas au niveau de Granger, mais qui quand même est rudement efficace.

Et puis aussi, ne l’oublions pas, c’est aussi un tueur en série qui pourrait bien concurrencer Jack L’éventreur, un mystérieux

assassin, ou peut-être plusieurs assassins, soit un suspens haletant.

La mort est là dès le titre et elle ne vous lâche pas, vous la

pénétrez, elle vous colle aux basques et ce jusqu’au surprenant final.

Sombre, très sombre…

Mais je ne peux pas finir cette chronique sans vous parler de la

musique qui accompagne ce livre. Et oui Morts Sûres a sa BO, composée

par un groupe de Dark Ambiant, Heavenly Creatures!

La musique est fabuleuse et elle prolonge l’aventure, faisant du roman plus qu’un livre, un film! Les caveaux du père Lachaise s’ouvrent sur quoi?

Vivants ou morts?

A vous de plonger dans cette aventure fabuleuse, à la fois littéraire et musicale.

Note : 8/10 »  Mai 2011

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jeanneovertheworld août 2013

sorti de la brume, le livre de l’été

Le monde littéraire et ses mystères…

Pourquoi les gens écrivent, comment certains se font publier, ce qui fait que l’on achète, et que l’on lit, ou pas.

Je ne suis pas les modes, je ne suis pas les calendriers, je n’attends pas la rentrée, alors pour moi, le livre de l’été…

S’il fallait un prétexte, je prendrais celui du voyage.

Cette année j’ai traversé l’Atlantique pour rejoindre Bruges.

J’ai filé dans la brume vers l’Alberta, avec Benoît Chavaneau dans ma valise, passager clandestin.

Je ne sais qu’en dire. Que dire à son auteur… juste « merci de l’avoir écrit ».

Comme dans les jolis contes, un homme et une femme ont rendez-vous. Leur premier rendez-vous. Ils ne sont pas sûrs de se reconnaître, mais certains de déjà tant se connaître. Ils désirent se désirer, ils redoutent de trop espérer mais aimeraient oser et tellement vivre. Sur un pont de Bruges. Et si ce n’est pas celui-là, il y en aura d’autres, des hommes ou des ponts, on ne sait plus bien.

Tout commence si bien, Benoît écrit comme une femme, il se met dans notre esprit mais l’on voit que c’est un homme lorsque la pudeur et la douceur de l’évocation laisse place à l’inconnu des sensations grouillantes de la matrice.

Mais Benoît lutte et se refuse le bonheur.

Pardon, non : il NOUS refuse le bonheur de lire un livre trop facile, à l’eau de rose, au parfum de guimauve. Et l’on s’essouffle, et l’on a mal, à parcourir le reste de ces pages où les amants ne se retrouvent jamais, où l’on doute même qu’ils se sont rencontrés, et si c’était un mirage, un Nuage, et si tout n’était que Fumée ?

Il nous réinvente des histoires, il remet des personnages, mais ce n’est pas parce qu’ils sont plus jeunes ou plus beaux que l’on peut revivre la magie des débuts.

Benoît nous embrouille et tout est pourtant si clair.

L’auteur est le maitre.

Il écrit le roman, il écrit sa vie.

Il paraît qu’il y a 3 clés dans ce livre, Benoît nous livre des secrets : il est un peu tous ces personnages, il fut l’un, rêva être l’autre, aimerait tant devenir.

Et le livre dans tout ça ?

Le style est simple, précis, fluide et rythmé. J’aime beaucoup la typographie, des silences dans l’écrit, des rejets, à la ligne, des suspensions. Dramatiquement frais.

Parfois facile, mais c’est sans doute une qualité, de rendre invisible la trame, une vraie maitrise de l’écrit.

Parfois on  se perd : le narrateur parle de l’auteur et on a, en plus, en italique, une annotation, comme un clin d’œil au lecteur, à la manière d’une NDLR.

Pour moi « Les fileuses de brumes » reste un livre qui déborde.

Qui déborde d’envie.

De dire et de vivre.

Faire la critique de mon livre de l’été, non, j’ai du mal. Que dire à son auteur, sinon « Pardon ».

Pardon d’avoir voulu lire une autre histoire que celle-là.

Pardon de vous avoir cherché sur le pont.

Pardon de m’être vue derrière Elle :

«  Et puis Elle se remit en route,

Sans bagage,

Sans guide Michelin,

Sans étapes et sans but.

Sans contraintes.

Sans règles.

Sans montre ni miroir.

Aucune direction.

Aucun souvenir.

Une simple fugue au fil du cœur en somme. »

Benoît nous embrouille et tout est pourtant si clair.

Les fileuses de brumes est un roman nécessaire.

Il est écrit sur la couverture « roman d’amours », voici une clé : il n’est rien de singulier, même si tout est unique, il n’y a que des vérités.

Pour celui qui écrit, ou pour celui qui lit, il est des aventures, réelles ou imaginaires, un vécu qui nous fait devenir.

Vous pouvez encore faire cette expérience. Filer votre propre aventure, défaire les nœuds, libérer les pales du moulin, car il n’est pas de saison pour les amours, même si ce fut mon livre de l’été.

http://www.juste-pour-lire.com/71-les-fileuses-de-brumes-9782361510.html

http://livre.fnac.com/a3609287/Benoit-Chavaneau-Les-fileuses-de-brumes

 

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La Montagne, samedi 16 avril 2011 – 20:31

Langeac: quand les auteurs sortent de leur bulle

Découvertes, échanges et délicieux frissons sont au programme de la troisième édition du Festival de la bande dessinée, jusqu’à ce soir…

(…)

Benoît Chavaneau et Sylvie Baldeva, respectivement scénariste et illustratrice, présentent Fées exprès, un conte pour enfants à la fois traditionnel et moderne. Tout un monde poétique et aquarellé, où les fées prennent des douches de lumière et finissent… au cimetière, comme tout un chacun.

C’est dans un autre cimetière, celui du Père Lachaise pour tout dire, que Benoît Chavaneau, par ailleurs auteur de romans, a décidé d’abandonner ses lecteurs dans son thriller Morts sûres. Pas de chance, car un émule de Jack l’éventreur y sévit, de même qu’une mystérieuse dame en noire en fauteuil roulant, laquelle enlève des jeunes femmes… « Le livre, écrit à la manière des romans feuilletons du XIXe siècle, ne fait pas vraiment peur, rassure l’auteur, mais cela donne de délicieux frissons ! » Son prochain roman parlera d’amours, au pluriel, qu’il a fini d’écrire dans le train du Cévenol qui le menait à Langeac.

 

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« Prune et Millicent, Fées exprès » de Benoit Chavaneau

 

et Sylvia Baldeva.

par Fred-Eric VIGNALE

Voilà un cadeau idéal pour vos enfants à l’occasion des fêtes de fin d’année. La rencontre entre un bon auteur et une immense illustratrice : Benoit Chavaneau et Sylvia Baldeva. Le pitch : Prune est une adolescente vive, un peu rebelle, qui déteste son prénom et qui vit seule avec sa maman.

Elles vivent toutes deux dans le château de l’Aubépin dont la maman de Prune est gouvernante. Un jour d’été, alors qu’elle s’ennuie, seule, près de l’étang du château, la jeune fille rencontre Millicent, une adolescente comme elle, mais qui marche sur l’eau ! En fait, Millicent est la marraine fée de Prune, elles sont nées ensemble, et leurs destins sont merveilleusement liés.

Dans l’immédiat, Millicent demande à sa filleule de l’aider à retrouver sa baguette magique, mystérieusement disparue. Pour ce faire, les deux jeunes filles seront obligées de s’aventurer dans l’Autre Monde : un univers très semblable au nôtre mais empli de périls : de fées noires, de rats énormes croqueurs d’hommes…

Avec intelligence et malice, l’adolescente débrouillarde et la « fée aux cheveux couleur de ses humeurs » vont peu à peu se découvrir, au travers d’aventures, qui les emmèneront jusqu’au cœur du pays des fées.

Une aventure fantastique, rythmée et pleine de rebondissements avec des dialogues résolument actuels. De nombreuses illustrations qui feront découvrir au lecteur un monde féérique et fascinant.

A découvrir d’urgence….

né à Roubaix et diplômé à la Sorbonne, Benoît CHAVANEAU est professeur de lettres et de communication depuis près de 25 ans ; il est aussi l’auteur de plusieurs romans. “Morts sûres” son dernier thriller est sorti, en Mai 2010, aux Editions Juste Pour Lire. Pour l’écriture de “Fées exprès” ses 3 filles auront été ses plus efficaces conseillères techniques.

Originaire de Bulgarie, Sylvia BALDEVA a toujours baigné dans l’univers artistique. Fille du grand peintre bulgare Alexander Baldev, elle s’est très tôt orientée vers le dessin. La qualité et la diversité de son style, sa maîtrise des différentes techniques de dessin lui permettent de répondre à des thématiques très variées : illustrations pour l’univers de la mode, de la musique, du sport, de l’environnement, de l’enfance… Les éditions Van de Velde ont édité les livres « La magie du déchiffrage » et « L’art du trac » avec ses dessins, de style humoristique.

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www. Kawai Island.com

Fées Exprès

Un peu de pub en ce lundi pas trop moche pour la saison ^^
Il y a plusieurs années, j’ai eu l’occasion de faire quelques recherches graphiques pour un conte de fées. Voilà le livre sorti tout fraichement.

Prune est une adolescente vive, un peu rebelle, qui déteste son prénom et qui vit seule avec sa maman. Elles vivent toutes deux dans le château de l’Aubépin dont la maman de Prune est gouvernante. Un jour d’été, alors qu’elle s’ennuie, seule, près de l’étang du château, la jeune fille rencontre Millicent, une adolescente comme elle, mais qui marche sur l’eau ! En fait, Millicent est la marraine fée de Prune, elles sont nées ensemble, et leurs destins sont merveilleusement liés. Dans l’immédiat, Millicent demande à sa filleule de l’aider à retrouver sa baguette magique, mystérieusement disparue. Pour ce faire, les deux jeunes filles seront obligées de s’aventurer dans l’Autre Monde : un univers très semblable au nôtre mais empli de périls : de fées noires, de rats énormes croqueurs d’hommes… Avec intelligence et malice, l’adolescente débrouillarde et la « fée aux cheveux couleur de ses humeurs » vont peu à peu se découvrir, au travers d’aventures, qui les emmèneront jusqu’au cœur du pays des fées.

Fées Exprès est un livre qui, inévitablement, nous rappellera quelques contes pour enfants remis au goût du jour. La raison est simple. A l’époque, Benoît Chavaneau cherchait à faire rêver ses filles. De la magie, des monstres, un univers merveilleux proche du notre… mais plein de dangers et de surprises, tels sont les ingrédients mis sur papier pour transporter les enfants hors de notre monde.
Benoît Chavaneau à la plume et Sylvia Baldeva au pinceau, nous livrent une œuvre idéale à offrir aux enfants.

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Le Point – Publié le 25/10/2013

Par Aurore Langlois

 

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À la une du Point.fr

Avec L’oeuvre au rouge, Benoît Chavaneau nous invite à une nouvelle rencontre avec ses héros. Loin des hauteurs et des mystères du Père Lachaise, Marie Loutre et Olivier Licci croisent, cette fois, la route d’un peintre étonnant. Personnage banal au premier abord, l’artiste est cependant un génie, capable, d’un coup de pinceau, de donner la vie. Mais voici que sa créature, avatar de la perfection féminine, semble mener son jeu comme elle l’entend. Et quand passion, rivalité et vengeance entrent en scène, rien n’est plus compliqué pour les limiers de la brigade criminelle. Surtout lorsque la tueuse… n’existe pas. Basculant de l’histoire d’amour passionnelle au thriller haletant, ce roman mêle les genres, avec équilibre et habileté. Presque imperceptiblement, L’oeuvre au rouge se teinte de noir, modifiant la trajectoire des héros.

Largement inspiré des travaux de Magritte et du mythe de Pygmalion, l’auteur ne manque pas d’interroger, avec finesse, la relation complexe entre le créateur et son oeuvre, entre la folie et la raison. Bref, L’oeuvre au rouge est tout à la fois un thriller amoureux, intelligent et esthétique qui mérite vraiment le détour.

 

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Deux livres dont vous n’avez pas entendu parler

Le Point – Publié le 21/06/2015 à 19:15

Avant de se plonger dans les romans de la rentrée littéraire, voici deux livres étranges et encore confidentiels qui méritent qu’on leur porte attention.

Par Jérôme Béglé

(…)  L’important c’est la pomme (1) de Benoît Chavaneau est édité par la maison Ravet-Anceau installée près de Lille. L’histoire s’ouvre sur la fuite éperdue d’une jeune fille amnésique qui trouve refuge dans la vaste demeure de Tristan Follet. S’ouvre un huis clos étrange : le maître de maison a toujours un coup d’avance, et n’ignore pas grand-chose de la personnalité ni de la vie de sa jeune protégée, qui, elle, divague et se laisse glisser sans que rien ne puisse la retenir. Un tête-à-tête idéal pour que naisse le grand jeu de la manipulation. Tristan semble expert en la matière… Le drame est sombre, mais il est éclairé de l’intérieur par le style inventif et souvent drôle de son auteur. Une découverte littéraire.

(1) L’important c’est la pomme de Benoît Chavaneau (Éditions Ravet-Anceau), 146 pages

 

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 26Juin2015

L’important c’est la pomme de Benoît Chavaneau

par lesmotordusdanneju

Edition : Ravet-Anceau

Prix : 9€ (papier) – 6,99€ (numérique)

Pages : 152

Résumé :

En plein cœur de la forêt des Flandres, une jeune fille amnésique court. Dans son esprit, une obsession : fuir. Elle trouve refuge dans la « Demeure des Oublis », un ermitage. C’est là que vit Tristan Follet. Si à ses yeux l’homme lui est inconnu, il semble par contre en savoir beaucoup sur elle. Leur rencontre tourne à l’affrontement. La fugitive doit faire face aux mensonges et aux manipulations de Tristan.

Mon avis :

Pour commencer, un grand merci à Marion, assistante d’édition de Ravet-Anceau. Juste quelques mots vite fait pour dire que c’est encourageant et plaisant, de voir que certaines maisons d’éditions, prennent des « partenariats » avec  les jeunes blogueuses que nous sommes. Ils nous font confiances et nous ça nous passionne encore plus dans nos lectures. Voilà, ça s’est dit ! Merci

Revenons à ce Polar En Nord que j’ai lu ! L’important, c’est la pomme !

Le titre peut laisser perplexe ! Et j’avoue que j’ai été perplexe tout le long de ma lecture. Tout d’abord, chose pratique : le format est vraiment petit et 152 pages. Donc ça se lit rapidement. Ensuite, l’auteur m’était totalement inconnu. Et ce livre est le dernier qui vient de paraître.

Donc me voilà plongé dans la forêt des Flandres. Une jeune femme, amnésique court et se réfugie dans une baraque assez imposante « la demeure des oublis » ! D’ailleurs, je pense que c’est le genre de maison où j’aurai flippé de m’arrêter ! Même pas en rêve, je continue de courir ! Le décor est donc planté ! Une vieille maison occupée par un homme des plus intrigants, Tristan. Sauf que si pour elle, il est un inconnu et elle est loin de l’être pour lui. Autre élément à rajouter, la police ! Et oui, nous avons un bon flic, très professionnel et dont l’expérience lui dit que quelque chose cloche !

Ce polar est un huis clos. On est dans cette demeure, aussi oppressé et captif que cette jeune femme. Et qui dit « demeure », dit secrets ! Et quels secrets de famille ! J’ai beaucoup aimé les découvrir par le biais du journal intime. Je trouve que c’est plus parlant que de longues descriptions.

Le ton est tout de suite donné par l’auteur ! On murmure, on crie, on hurle !

Le rythme est saccadé comme des battements de cœur. On tremble en poussant cette porte, en touchant les murs dans le noir…bref en tournant les pages. Et à la fin on sursaute, car on est tellement plongé dedans que lorsque que l’auteur nous en ressort, on n’est pas indemne.

Le 1er d’une longue collection à lire.

P.S : Pour le titre, et bien lisez-le et vous comprendrez ! Je ne peux pas vous en dire plus

http://www.ravet-anceau.fr/accueil.asp

 

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  BABELIO

 

Stonerandmore01 octobre 2015    

Le Mal est dans la place . Cette place c’est un ermitage du Moyen Age perdu dans les Flandres françaises dans lequel les moines priaient . C’est aujourd’hui le lieu où vit la famille Follet . Une famille recomposée où la folie ordinaire et la soif du sang s’est installée jusqu’à ce transmettre à la nouvelle génération : un frère sous la coupe de sa demi – soeur surnommée « la sorcière » . Ces deux – là – mais sans aucune certitude que ce soit les mêmes – vont se retrouver bien des années plus tard dans un face à face tragique . Ce roman c’est aussi l’histoire de cette maison de perdition , hantée par la présence de ces précédents occupants , dans laquelle se cache de nombreux passages secrets vers des lieux de damnation et qui recèle bien d’autres mystères comme celui de ces pommes oubliées ..
Benoit Chavaneau prend un malin plaisir à nous perdre dans ce conte moderne et noir qui mêle rationnel et irrationnel . Un style singulier combiné à un récit labyrinthique et dramatique sont quelques uns des ingrédients de cette potion magique qui font de la lecture de ce roman une véritable expérience sensorielle .

 

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SENS CRITIQUE

Entre tango et cache-cache

Avis sur L’important c’est la pomme

Critique publiée par Lile_Mine le 24 septembre 2015

Avec un point de départ classique et pourtant intrigant, il est difficile de présager de l’originalité de ce thriller.

La jeune amnésique qui s’enfuit par monts et par vaux nous entraine à sa suite dans un récit bien écrit et construit avec une rare finesse, ponctué par des rebondissements qui surgissent à chaque angle de l’étrange demeure qui l’accueille.

Le huis clos est, à mon sens, l’exercice le plus périlleux qui soit pour un auteur. Outre la pertinence des motivations de chaque personnage, c’est l’ambiance qui est déterminante pour l’efficacité de l’intrigue. Dans L’important c’est la pomme, Benoît Chaveneau combine de manière étonnante ces deux éléments fondamentaux du huis clos et livre une histoire noire, pleine de surprises, qui captivera les amateurs du genre.

 

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Jacks – Benoît Chavaneau

10 octobre 2016 / anaisseriallectrice

Grand bien me fait de partir à la découverte d’auteurs moins connus du grand public, parce que je fais de sacrément belles découvertes! Je m’étais promis de rester polie dans ma chronique, parce que zut alors, il y a un certain savoir-être anglais à respecter dans sa chronique quand on vient de terminer un livre qui se déroule au pays de Sa Majesté, mais je n’ai qu’une seule expression en tête pour vous donner envie de lire la suite de la chronique et surtout de découvrir ce livre, c’est : « Putain mais quel livre! »

Cette fois, c’est à Londres que je vous emmène découvrir Jacks, de Benoît Chavaneau, paru aux éditions Ravet-Anceau en septembre 2016.

L’histoire

Londres, de nos jours, première partie : un corps est retrouvé démembré dans un sac poubelle sur les bords de la Tamise, en plein cœur de la ville. Sur place, l’inspecteur Shelley rencontre Marie Altbauer, une jeune française étudiante en martyrologie. L’ambiance est électrique, l’inspecteur Shelley est à lui seul la parfaite caricature du vieux flic anglais blasé de tout, rigide comme une tige de bambou et peu enclin à offrir un accueil cordial à Marie. Rapidement, d’autres corps sont retrouvés, toujours en plusieurs morceaux, toujours en plein cœur de la ville. Rares sont les indices laissés sur place, aucun témoin ne se manifeste et l’enquête semble aboutir à une impasse. Les médias commencent à mettre leur nez dans l’affaire, le légiste aboutit à chaque fois à la même conclusion, les victimes ont été démembrées… Vivantes!

Londres, de nos jours, deuxième partie : alors qu’on ne s’y attend pas, clap de fin pour la première partie. Nous faisons alors la connaissance de Rachel Porter, flic célibataire et maman d’une jeune ado. Rachel est appelée sur les lieux d’un crime dans les Stables, le célèbre marché londonien situé en plein cœur du quartier très rock de Camden Town. La jeune femme est une punk dans la plus pure tradition, s’adonnant régulièrement à la prostitution pour boucler des fins de mois difficiles. Elle est retrouvée égorgée, les viscères à l’air, et a été poignardée de 39 coups de couteau. L’enquête piétine, toujours aucun suspect alors que les meurtres se multiplient suivant le même mode opératoire, avec le même degré de violence et de bestialité, dans le même quartier branché de la capitale anglaise.

Les meurtres ne sont pas sans rappeler ceux d’un célèbre assassin, l’ombre de Jack l’Eventreur plane au-dessus de la capitale anglaise.

Un thriller culturellement riche

Quand j’ai lu la biographie de l’auteur Benoît Chavaneau et que j’ai vu qu’il était enseignant en littérature, je me suis dit « soit ça passe, soit ça casse« . Sans m’étaler sur ma petite personne, j’ai suivi des études supérieures littéraires, j’en suis sortie profondément écœurée, moi l’amoureuse des belles Lettres, écœurée par cet espèce d’élitisme, par ces enseignants obtus capables de juger des genres comme le polar et le thriller comme des sous-genres, et dans le même sens de dénigrer leurs lecteurs en les traitant comme des sous-lecteurs incapables d’apprécier la profondeur de la littérature.

Ici, l’écriture et la mise en forme priment sur le contenu. On n’est pas dans le vulgaire meurtre barbare sanguinolent qui en met plein la vue; il y a une profondeur des mots, des expressions, il y a un important travail sur l’écriture en tant qu’art, en tant qu’esthétique, les phrases et les tournures sont travaillées, elles sont riches en vocabulaire sans pour autant avoir l’impression de lire un ouvrage inabordable accessible uniquement aux personnes les plus cultivées. Il y a une alternance de narration romanesque (qui constitue la majorité du livre), avec de très courts extraits de journaux, ou avec des passages écrits à la manière d’une pièce de théâtre. C’est un peu déroutant au départ, le temps que notre cerveau trouve sa gymnastique, mais cela en fait un livre riche, dense, d’autant plus que les références historiques sont nombreuses. On le lit peut-être un peu moins vite qu’un autre thriller car il faut que notre esprit emmagasine toutes ces informations. Encore une fois, pas de panique amis lecteurs ! tout ceci est fait de manière subtile, sans que vous n’ayez l’impression d’assister à un cours d’histoire.

Le thème de la torture est largement abordé, surtout dans la première partie grâce au personnage de Marie. On apprend que la torture est hautement symbolique, et qu’on ne torture pas de la même manière la prostituée du coin de la rue comme on torture un voleur ou une personne qui représente une institution. Le travail de recherche est très important et j’ai juste envie de dire que ça fait du bien d’avoir un auteur qui ne repose pas le succès de son livre uniquement sur l’histoire qu’il a en tête, aussi complexe soit-elle.

Question de style

La lecture est également agréable grâce à la personnalité des personnages. Mis à part Shelley qui est un personnage assez dédaigneux et peu attachant, j’ai trouvé que les deux personnages féminins, Marie la martyrologue et Rachel l’inspectrice, apportaient une bouffée d’air frais au récit assez noir, grâce à leur pugnacité et à leur humour en toute circonstance.

Le rythme de l’histoire est nerveux, ne laissant que peu de répit aux lecteurs face aux très nombreux meurtres qui jalonnent les quelques 350 pages du livre. Certains crimes sont décrits de manière assez explicite ce qui n’est pas pour me déplaire, lectrice barbare que je suis! Je n’aime pas moi qu’on me cache des choses, pour préserver mon âme sensible. Quand je lis un thriller, je veux tout voir, je veux assister aux meurtres, aux autopsies, je veux des détails, du croustillant, de dégoûtant même! Que les âmes sensibles se rassurent, on est loin du roman gore qui vous fera vomir, et l’extrait que je vous poste en photo n’est pas la norme de ce livre, on n’a pas ce genre de scènes à toutes les pages et si vous êtes un temps soit peu fragile, vous pouvez sauter quelques lignes pour éviter les détails sanglants.

Jack The Ripper

L’histoire de Jack l’Eventreur est un peu le fil rouge du livre. Je craignais un peu de retrouver un livre comme celui de Patricia Cornwell que j’ai lu plus jeune et qui est cité à de nombreuses reprises dans le livre, cherchant à résoudre le mystère qui entoure l’identité du célèbre assassin.

Des extraits fictifs du journal de l’assassin nous sont dévoilés, et nous permettent de comprendre le lien entre cette série de meurtres qui a eu lieu fin du 19è siècle, aux meurtres qui se sont produits à notre époque.

Le mot de la fin

Avec Jacks, on est dans la belle littérature, et l’auteur nous prouve qu’il est possible de faire d’un thriller un livre d’une grande qualité littéraire. On reste néanmoins sur un vrai thriller, respectant tous les codes du genre : enquête policière, traque, meurtres, rebondissements, focale sur les enquêteurs…

Je remercie chaleureusement Benoît Chavaneau de m’avoir proposé la lecture de son livre, malgré les craintes qu’il ressentait à l’idée de mon jugement impitoyable = )

Je recommande chaudement ce qui s’apparente à un gros coup de cœur !

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Critique video de Severine Lenté:

https://www.youtube.com/watch?v=GX0azX7lcIA

 

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Jacks

Publié le par Rachel

Jacks

Editions Ravet-Anceau « Polars en Nord »

Je remercie Benoît Chavaneau pour ce beau cadeau qu’il m’a fait.
Et voici enfin un personnage qui porte mon prénom sans être alcoolique, dépressive ou psychopathe, mais quand même un peu frappadingue.

Résumé :

Agitation sur les berges de la Tamise où un sac poubelle renfermant les restes d’un corps démembré a été retrouvé. Dépêché sur place par Scotland Yard, l’élégant inspecteur Shelley rencontre avec surprise sa nouvelle équipière :  la Française Marie Altbauer, consultante stagiaire en martyrologie. Après un échange volcanique, l’enquête débute. Le médecin légiste est formel, la victime a été disséquée vivante. La coupe est précise voire professionnelle. Selon Altbauer, ce geste vise à l’humiliation ultime du supplicié. Peu après, un deuxième puzzle humain est déniché près du Millenium de Londres. La tuerie fait planer le spectre de Jack l’Eventreur au-dessus de la capitale anglaise. Il est temps pour la spécialiste d’établir le profil du bourreau. Et de l’empêcher de recommencer.

Nombres de pages : 350

Mon avis :

Note: Coup de coeur total

Ladies and Gentlemen…..

In this new chronicle, let us go into the gloomy and barbaric world of London.

Excusez moi, j’étais encore à Londres avec Jacks. Bon, j’arrête mon anglais médiocre et je continue dans ma langue maternelle.

J’essaie encore de me remettre de mes émotions… Un roman surprenant, aux meurtres barbares qui retrace le serial killer Jack L’éventreur.

Une première partie avec l’inspecteur Shelley (stéréotype de base de Sherlock Holmes qui n’aime pas la technologie…) et Socket « Marie Altbauer » (consultante en martyrologie, qui nous perd souvent dans ses explications), sur les bords de la Tamise des restes humains sont retrouvés dans des sacs poubelles. Commence une enquête avec ces deux personnages atypiques sur les traces d’un démanbreur. Une certaine rivalité est mise en avant entre l’inspecteur et Socket. Et là bam !!! Sans prévenir l’auteur met un clap de fin à cette première partie. Je me demande bien, mais pourquoi????

La seconde partie nous allons suivre Rachel Porter alias Mystic Rachel pour son tempérament de feu, son côté maniaque et son franc parlé. Elle enquête sur une série de meurtre concernant toutes des femmes. Elles sont retrouvées, éventrées, égorgées, mais quelque chose ne colle pas pour Rachel, il y a beaucoup de points communs, mais dans un autre sens, elle seule entrevoit des différences.

L’auteur a fait énormément de recherches sur le mythe Jack l’éventreur. J’ai adoré découvrir ce roman qui nous surprend de page en page. Le style de la plume est magnifique, des descriptions qui arrivent à nous faire voyager, puis dans le même temps nous mettre la nausée. L’auteur sait jongler avec les mots et nos nerfs.

Nous retrouvons une richesse historique, moi qui adore le style de la littérature anglaise, j’ai été séduite. Nous retrouvons la finesse de nos chers anglais.

Il y a aussi quelques touches d’humour, ce qui donne un peu de légèreté au roman qui peut paraître par moment tellement oppressant. Avec ces instants, on reprend notre souffle et on peut repartir dans les limbes de Londres. 

C’est un roman qu’il faut prendre le temps de lire, car il y a foules d’indices, de personnages, de faits historiques, donc j’ai pris mon temps pour bien enregistrer chaque élément. Rien n’est dit au hasard, rien n’est mis de côté pour rien, car tout va finir par se réunir pour faire un final grandiose.

Si encore des personnes arrivent à me dire que le thriller n’est pas de la littérature, je vais lui dire de lire Jacks.

Jacks est un vrai thriller comme j’aime, avec du style, des frissons, des énigmes à la Sherlock Holmes, de la recherche historique, du glauque et aussi de la grande finesse.

 ***

 

27 octobre 2016

Jacks, de Benoît Chavaneau ( Service presse )

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TITRE : JACKS

AUTEUR : BENOÎT CHAVANEAU

ÉDITEUR : ÉDITIONS RAVET-ANCEAU

SORTIE : 22 AOUT 2016

PRIX : 15€

[ RÉSUMÉ ]

Agitation sur les berges de la Tamise où un sac poubelle renfermant les restes d’un corp démembré a été retrouvé.

Dépêché sur place par Scotland Yard, l’élégant inspecteur Shelley rencontre avec surprise sa nouvelle équipière : la Française Marie Altbauer, consultante stagiaire en martyrologie.

Après un échange volcanique, l’enquête débute.

Le médecin légiste est formel, la victime a été disséqué vivante. La coupe est précise voir professionnelle. Selon Altbauer, ce geste vise à l’humiliation ultime du supplicié. Peu après, un deuxième puzzle humain est déniché près du Millenium de Londre. La tuerie fait planer le spectre de Jack l’Eventreur au-dessus de la capitale anglaise.

Il est temps pour la spécialiste d’établir le profil du bourreau.

Et de l’empêcher de recommencer.

         [ AVIS ]

Le livre dont je vous parle aujourd’hui m’as fait envie dès que je l’ai vu dans la liste des sorties des Éditions Ravet-Anceau.

J’ai tout de suite était interpellé par son titre ( Jacks ) ainsi que par sa couverture sombre dévoilant une photo de Londres où la pénombre se joue de la luminosité.

J’ai dit que j’ai été interpellé par le titre et c’est vrai pour la simple et bonne raison qu’il m’a tout de suite fait penser à un illustre meurtrier qui encore aujourd’hui déchaîne les passions et les théories les plus folles. Je parle bien entendu de Jack the ripper, le célèbre éventreur de Whitechappel.

J’ai toujours été fascinée par cette histoire et son côté extrêmement mystérieux.

Jack l’éventreur peut être n’importe qui et c’est ce qui rends son histoire encore plus étonnante et passionnante pour tous ceux qui aime les mystères et les secrets bien gardés de l’âme humaine.

Ici, le roman nous embarque, dans une enquête sur des meurtres dignes de ceux du célèbre Jack.

Des meurtres barbares sont commis au coeur de Londres et l’inspecteur Shelley va devoir mener l’enquête, aidé pour cela par Socket, une jeune stagiaire française dont la spécialité est la martyrologie (elle va d’ailleurs se retrouvée bien malgré elle au coeur d’une autre série de meurtres tout aussi affreux).

Leur collaboration sera plutôt houleuse et ne se terminera pas vraiment bien.

L’on fait aussi la connaissance de Rachel Porter ( personnage qui prendra une plus grande importance dans la seconde partie du roman).

On part donc à la chasse aux meurtriers. Et je dit bien les meurtriers et non le meurtrier car il n’y a pas qu’un seul prédateur à hanter les rues et ruelles londoniennes.

C’est un livre à la fois passionnant et palpitant, une fois commencé , il est impossible de le lâcher.

Tel un serpent il nous tient entre ses crochets, nous poussant à tergiverser et à chercher la moindre parcelle de vérité et des indices pour éclairer nos lanternes.

Ce voyage dans les traces de Jack et de ceux qui inévitablement ,même des années après, partagent son goût du sang et de la violence, et frappent au coeur de Londres tiendrait en haleine même les plus réfractaires au polar.

L’auteur ,par sa plume, nous conduit à travers une histoire, ou plutôt des histoires, où vie et mort se côtoient et se rejoignent .

Histoires dans lesquelles l’on se plait à jouer les enquêteurs.

Les personnages sont complexes (ils ont tous leirs failles et leurs secrets ) et en même temps l’on arrive facilement à s’imaginer à leurs places. Car comme eux, l’on est pris dans un tourbillon criminel où chaque pas de plus nous rapproche du coupable sans pour autant qu’il ne se dévoile totalement.

Je n’en dirais pas plus sur le déroulement complet du roman (bien qu’il y aurait beaucoup de choses à dire ) pour ne pas gâcher la surprise à ceux (nombreux je l’espère) qui oseront partir à la chasse dans les rues londoniennes.

Je me permettrais juste de vous inviter à découvrir par vous même ce livre car je sens que vous ne le regretterez pas.

J’ai adoré ce roman ça je pense que vous l’aurez compris. Il m’a juste époustouflé par sa richesse et son intensité .

Je ne regrette pas d’avoir ouvert ce livre, loin de là.

C’est un énorme coup de coeur pour moi.

 

 Benoît Chavaneau, Jacks (éditions Ravet-Anceau), 341 pages, 18 euros

Jacks fait bien entendu référence à Jack l’Éventreur le tueur en série qui sévit en 1888 dans l’East End londonien. Benoît Chavaneau nous en propose une version moderne. Une succession de meurtres abominables ensanglante la ville. Le premier corps est repêché dans la Tamise et le suivant près du dôme du Millenium. Commence alors une course contre la montre pour Scotland Yard qui tente de comprendre la psychologie du tueur et de l’identifier avant qu’il ne renouvelle ses méfaits. Pour construire son intrigue, l’auteur a compulsé toutes les études et tous les romans qui ont été écrits sur ce héros presque mythique. Il innove en nous évitant une énième retranscription des aventures de ce serial killer et surtout une nouvelle théorie sur l’identité du mystérieux assassin. L’inspecteur Shelley, rétif au progrès et attaché aux méthodes traditionnelles d’enquête, tente de résoudre ce casse-tête. L’univers du livre est oppressant, mais l’auteur sait y glisser quelques légèretés, voire un peu d’humour pour mieux capturer son lecteur.

http://www.lepoint.fr/livres/lectures-d-hiver-2–08-01-2017-2095539_37.php

 

http://polarmaniaque.e-monsite.com/pages/page-339.html

Il y a indéniablement du Simenon dans ce polar remarquable. En effet , son atmosphère et son cadre présentent d’étranges et superbes similitudes, sans compter l’époque qui y colle parfaitement. Le pays , les canaux , les personnages, tout en plus y est terriblement visuel. Quel plaisir j’ai pu éprouvé à la lecture de cet opus, c’est inimaginable. Et ce style, une écriture précise, presque aérienne, ce sens profond de la description, cette aisance narrative, on ne peut qu’être admiratif. Nous nous situons dans les années soixante, des disparitions d’enfants viennent angoisser cette contrée de Flandre faite de canaux et d’usines textiles. Le marinier Vermeer sillonne à l’ai de de sa péniche La Médée le canal du Nord et l’auteur, fort audacieux , nous indique dès le début quel est l’auteur de ces enlèvements tout en nous laissant dans l’expectative concernant le mobile. Car Vermeer est manifestement un homme calme, posé, courageux et solitaire, on ne saura rien du mobile. La maréchaussée locale ne brille pas, c’est un euphémisme, par son talent et son acharnement sauf que, à ses dépens, un frère et une soeur sont retrouvés un an plus tard noyés. Surgit alors l’inspecteur Morge, être singulier, taciturne et très teigneux. Et puis arrive le couple Rodrigues, aussi dissemblable que possible. Au risque de paraître ressasser, c’est un opus magnifique, à coup de descriptions somptueuses, au rythme de la vie batelière, des paysages apaisants et des personnages empathiques, taillés à la pointe d’un fusain acéré. Extrait : »Toucher des livres, une journée durant, c’était comme un dialogue sage et serein avec quelqu’un qui se laisserait mener par la main sans jamais dire un mot. » Très vifs remerciements aux éditions In Octavo, au couple Jaussaud/Obitz.

Portrait du jour : Benoit Chavaneau à bord de « La Médée »

27 Janvier 2022

 Nouveau portrait du jour de Benoit Chavaneau

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Benoit Chavaneau

Benoît Chavaneau est né en 1958 à Roubaix. Après deux best-sellers édités sous pseudonyme, il conçoit « Morts Sûres », un thriller fantastique, hommage à Arthur Conan Doyle (Editions Juste Pour Lire, 2010) dont « L’œuvre au rouge » est le prolongement. Chez le même éditeur, en 2011, il publie un conte à la fois classique et moderne, « Fées Exprès », illustré par Sylvia Baldeva, puis « Les fileuses de brumes », le roman de Bruges, le roman de toutes les amours où se mêlent sensualité, humour et fantastique.

En 2015 Il propose « L’important c’est la Pomme » , un huis clos à la Hitchcock aux Editions Ravet Anceau.

Automne 2016: sortie de Jacks, un roman autour de Jack l’éventreur (Editions Ravet Anceau) Décembre 2021 : Sortie de « la Médée  » grand roman noir, finaliste du prix du sablier d’or du meilleur manuscrit de roman policier …  

Bienvenue Benoit sur le très prisé et discret Culture et justice

« Un jour le grand éditeur et érotomane Jean-Jacques Pauvert m’a dit : «  il n’y a pas de romans historiques, policiers ou érotiques, il y a des bons et des mauvais romans ».

Cette phrase ne m’a jamais quitté. Ni quand j’écrivais des romans à l’encre rouge – sous pseudonyme- ni quand je suis passé naturellement à l’encre noire, celle de Kundera qui fut mon maître à la Sorbonne, plus certainement celle de Simenon, d’Agatha Christie, de Patricia Highsmith ou de Conan Doyle.

Je l’ai dit, j’ai commencé par écrire mes premiers romans à l’encre écarlate. Tisser des caresses, des ssoupirs et des murmures était un premier cheminement assez émoustillant. En effet, rien de plus difficile que de ciseler de l’érotisme sans tomber dans la banalité, le vulgaire ou le ridicule. Beaucoup d’auteurs s’y sont risqués, presque tous les grands en fait, certains avec un grand bonheur (Duras, Colette, Aragon, Maupassant, Anaïs Nin, Joe Bousquet …) d’autres en ont fait un plaisant marivaudage (Apollinaire, Diderot…), les derniers s’y sont un peu perdus (Tolstoï, Miller et même Baudelaire à mon avis). Car l’orfevrerie érotique est de loin la plus difficile avec l’écriture pour enfants : elle ne supporte pas la moindre complaisance ni la moindre médiocrité au niveau du style.

J’ai envoyé mon premier manuscrit sous pseudonyme à sept éditeurs parisiens (pas un de plus pas un de moins), sans grande conviction. Et j’ai été assez stupéfait de recevoir trois réponses positives dans les 15 jours. J’ai choisi le premier éditeur, un grand nom de la littérature de gare, qui a fait de mon roman un best-seller du genre, réédité 3 fois. Mais le second opus a été totalement « torpillé «  d’un point de vue éditorial et je me suis ainsi fâché avec mon mentor, me promettant de ne jamais plus éditer parce que…

Ne plus éditer ne veut pas dire cesser d’écrire : tout au contraire.

L’aventure a recommencé avec un roman feuilleton très noir paru dans un magazine gothique. « Morts Sûres » (éditions Juste Pour Lire) était un récit très noir, dans le plus pur style d’Edgar Poe, Stevenson ou Conan Doyle.

Je me suis amusé à y nouer tous les grands thèmes de la littérature noire du XIXe siècle : vampire, vaudou, momie, secte démoniaque, savant fou, éventreur … Et tout cela dans l’ambiance du Père Lachaise dont je suis vite devenu un familier acharné. Le texte était un joyeux méli-mélo dont le style, très baroque n’était pas fameux, j’en conviens mais quelle jubilation ! Les lecteurs du magazine étaient vite devenus accro et une compilation s’imposa d’elle-même. Et une bande originale de livre fut même composée pour l’occasion.

Ne jamais refaire deux fois le même ouvrage…

Du coup, par la suite j’ai essayé de composer un roman d’Amours, Les Fileuses de Brumes (éditions Juste Pour Lire) , dont le thème ( des personnages qui tentent d’échapper à la volonté de leur auteur ) était sans doute trop difficile pour ma plume. Certains, surtout des femmes, ont adoré cette ambiance à la Pirandello, dans le cadre romantique de Bruges. Mais beaucoup, trop, ont été déconcertés par cette histoire complexe et sans doute trop esthétisée. N’est pas Kundera qui veut …

Du coup, il fallait que je travaille plus, que je travaille mieux, que je remette cent fois sur le métier mon ouvrage …

« L’œuvre au rouge » m’a occupé pendant sept ans. Il s’agissait d’écrire une histoire où l’encre rouge, peu à peu, deviendrait noire. Mille fois j’ai abandonné ce texte, mille fois je l’ai repris. Encore et encore. Supprimant des dizaines de pages, en ajoutant çà et là, une ou deux qui manquaient, rectifiant sans cesse l’équilibre de l’édifice. Ce roman contient quelques passages qui sont les plus beaux que j’aie jamais écrits, du moins ceux dont je suis le plus fier. Mais quelques passages même très bien tissés ne font pas nécessairement un « bon roman » comme le sous-entendait Pauvert.

Un jour , tandis que je faisais la sieste à Bruges, une photo que m’avait remise une amie , celle d’une femme nue, recroquevillée au pied d’un grand arbre, en hiver , est venue me hanter. Me réveillant brutalement (j’ai cette chance ou cette malédiction de me souvenir de mes rêves) , j’ai aussitôt eu le réflexe de noter ce rêve tout à fait ahurissant . Et puis une fois rentré à Paris, je n’ai eu cesse de l’écrire en respectant scrupuleusement le déroulement onirique de cette histoire : « une femme qui court essoufflée dans les collines de Flandres. Elle finit par arriver près d’une grande maison qui est en fait un ancien monastère. Elle y entre par un soupirail et … ». Ce récit, un peu « fou » comme le sont les rêves a représenté un excellent exercice d’écriture quand le superviseur de mon nouvel éditeur m’a confié tout de go : « Vous avez fait une magnifique horloge comtoise, j’aimerais que vous fassiez tenir tout le mécanisme dans un boîtier de montre ». Comment réduire un roman très « hitchcokien» de 300 pages en un récit de 160 pages d’une extrême intensité sans casser la mécanique et le suspense ? Le résultat s’appelle « L’important c’est la pomme » ( Ravet Anceau) .

Par la suite, je me suis penché sur Jack L’éventreur. Pour un ancien professeur de lettres et d’histoire, qui avait enseigné la synthèse de données complexes à L’Insee, c’était un sujet d’école, presque qui impliquait des données urbanistiques, économiques, politiques, médiatiques, criminologiques, sociales, psychologiques, esthétiques … Car ce qui est passionnant avec Jack l’Eventreur , c’est qu’on peut l’étudier depuis une multitude de points de vues . Depuis 50 ans, il sort chaque mois, dans le monde, 5 à 10 ouvrages sur Jack dans le monde, et c’est sans parler des films, des jeux video, des escape games … Pourtant, la plupart de ces textes ou films, explorent systématiquement les mêmes champs, déjà retournés mille fois. Tout le monde cherche ses clefs sous le même réverbère allumé alors qu’elles ont été perdues dans l’ombre. Du coup, je me suis ingénié à explorer ce qui n’intéressait personne : les données sociologiques, le vécu des prostituées du Whitechapel de 1888, la question essentielle de la lumière, les modes opératoires. En retournant aux sources, dans les dossiers d’autopsie, j’ai pu mettre en scène des reconstitutions certes délocalisées mais très fidèles aux crimes d’origine. Et là, bizarrement, des contraintes matérielles, comme celles d’éclairer un corps pour l’éventrer, la nuit, dans un coin reculé, m’ont apporté des éclairages très nouveaux. J’ai aussi découvert que dans le même quartier, à la même époque exactement, il n’y avait pas qu’un seul tueur en série de prostituées mais deux ! Bref, magré tout ce qui a été dit ou écrit sur Jack the ripper tout ou presque, aujourd’hui, reste encore à découvrir. Moi j’ai tiré de ce travail un roman double : Jacks (Ravet Anceau). Et, presque par hasard, je suis devenu l’un des trois spécialistes français de Jack.

«  Vermeer est un marinier tranquille, sage, qui navigue sur les canux de Flandres, à bord de la Médée. Seulement voilà, bien qu’il ne soit ni pédophile ni un tueur, beaucoup d’enfants disparaissent dans son sillage. Beaucoup trop. » Si je devais résumer la Médée, c’est ainsi que je le ferais. Il y avait un moment que je souhaitais écrire un classique du roman noir, à la manière de Simenon, de Leblanc. Un roman qui se passerait dans l’univers de la batellerie. À la fois, tout près et très loin du monde d’à-terre. Mais, il me manquait quelque chose pour me jeter à l’eau. Un jour, mon amie Fabienne me fait écouter « la chanson de l’éclusier » de Brel et toute la soirée, le rythme à la fois lent et entraînant de cette chanson inconnue, me hante. Ce que Brel, un autre Flamand, venait de m’offrir, sans le savoir, c’était une cadence, une musique pour y poser mes mots. Et dans la Médée, ce qui compte, c’est moins l’histoire que cette mélopée qui progresse, qui se hâte lentement, au gré des canaux. Avec ce roman, je crois que mon ancien maître Kundera, et Pauvert l’éditeur aurait enfin un sourire satisfait. Car enfin j’ai été très heureux en écrivant. »

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres… Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l’association Criminocorpus.

Parutions

In Octavo Editions

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